La réponse apportée par Abdoulaye Baldé, après sa mise en demeure, pour justifier sa fortune évaluée par le parquet spécial de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) à cinq milliards de francs CFA, et la riposte de l’Etat face à l’épidémie de fière Ebola sont les principaux sujets traités mardi dans les quotidiens.Au sujet de l’examen des avoirs du maire de Ziguinchor par la CREI, Walfadjri titre : "Baldé dépose une copie de 30 pages".
Il explique que c’est "un Abdoulaye Baldé +très serein+ qui est ressorti hier (lundi) des locaux de la CREI, où il a tenté de justifier un patrimoine estimé par le parquet spécial à cinq milliards de francs CFA". L’As relève "l’écart abyssal entre les chiffres de Baldé et ceux [du procureur spécial] Alioune Ndao".
"L’impression qui se dégage, au vu des chiffres avancés par les deux parties, c’est que le procureur spécial Alioune Ndao et le maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé n’ont pas le même dossier", signale l'As. Il ajoute : "Sur 1 000 pages de documents et d’annexes, Abdoulaye Baldé a fourni des réponses. Cependant, il n’a pas jugé nécessaire de répondre sur le patrimoine de sa femme ou d'une société qui ne lui appartient pas, selon ses dires." Dans L’Observateur, le mis en cause déclare : "Au lieu de me traîner dans la boue, ils vont me féliciter. J’ai démontré à suffisance la licéité de mes avoirs (…)". Le Populaire se fait également l'écho des propos de l’ancien directeur exécutif de l’ex-Agence nationale de l'organisation de la conférence islamique (ANOCI) : "Je considère que j’ai prouvé l’origine licite de mes biens.
Dans leur analyse, les gendarmes enquêteurs ont mis de côté tout ce qui est bon et se sont appesantis sur ce qui n’a rien à avoir avec la vérité. Je ne pense pas qu’il y aura un mandat de dépôt." A propos de la fièvre Ebola, Sud Quotidien reprend à sa Une les assurances de la ministre de la Santé et de l’Action sociale : "Aucun cas n’a été confirmé (…)". Sur le même sujet, Le Soleil titre : "Le dispositif de prévention renforcé". "Le Sénégal renforce son dispositif d’alerte, de contrôle et de prévention du virus Ebola. Mais, il n’envisage pas de fermer ses frontières avec la Guinée. C’est ce qui est ressorti d’une réunion interministérielle présidée hier (lundi) par le Premier ministre", précise le journal.
Il ajoute que la presse a été "invitée à bien informer les populations" sur cette maladie. Dans Le Populaire, la ministre de la Santé et de l’Action sociale soutient que "c’est suffisamment grave pour qu’on s’amuse à créer des rumeurs". Il annonce que le directeur de publication du quotidien La Tribune est en garde à vue depuis lundi après-midi. La Tribune a annoncé lundi que cinq cas d’Ebola avaient été enregistrés au Sénégal, ce qui a conduit le procureur de la République à s’autosaisir de l’affaire. Dans un communiqué, le ministère de la Justice a dénoncé "la fausse information publiée par La Tribune" et a annoncé des poursuites judiciaires contre le journal.
En politique, dans un entretien au journal Enquête, le président du groupe Benno Bokk Yaakaar à l’Assemblée nationale, Moustapha Diakhaté, déclare : "Macky Sall subit des pressions. Laissé à lui-même, le président risque d’abdiquer comme [le président] Diouf. Deux mandats de cinq ans sont largement suffisants". Dans Le Quotidien, Serigne Fallou Dieng, président du Cercle des intellectuels soufis du Sénégal, soutient : "L’Inspection générale d’Etat doit aller à Touba. Touba n’a pas un statut spécial, mais jouit d’un particularisme religieux, les religieux ne doivent pas s’ériger en cartel (…)". Dans le même journal, M. Dieng se prononce sur les rapports entre la capitale du mouridisme et certaines structures de l'Etat, dont la CREI.
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